« Le vélo :  un échappatoire »

 

Après une belle présentation du Team en Juin dernier, le Président BOS avait fait part de l’arrivée d’un ancien bon coureur et maintenant Patron de restaurants et producteur de cinéma. En effet, il y a quelques jours, nous apprenions que Jean Baptiste Iéra allait faire partie de l’effectif de la Team ACB après vingt ans d’arrêt du vélo. Son amitié pour Fabrice Bos et son cousin Jean Jacques Ribeaucourt ont fait que l’ancien coureur ait de nouveau franchit le pas de la compétition mais aussi en tant que sponsor avec sa marque IT TRATTORIA. Une nouvelle aventure pour lui avec avant tout le plaisir.

 

Le reporter de VELODOM PHOTO l’a rencontré afin de retracer son passé de coureur et de connaitre ses futures ambitions sur le vélo.

 

D.Bertout : «  Pouvez-vous vous présenter rapidement ? »
JB.Iéra : « Je m’appelle Jean Baptiste Iéra, j’ai 50 ans et je suis marié. Je suis le patron d’un groupe dans la restauration et je suis également dans l’audiovisuel en tant que producteur de cinéma. Cela fait d’ailleurs plus de 20 ans que je fais ce métier. J’ai récemment produit 2 films récemment dont le film De Gaulle. Au niveau restauration, je dirige les restaurants IT TRATTORIA avec prés de 40 restaurants en France mais aussi Aux Etats Unis , à Miami. C’est beaucoup de salariés. J’ai ma famille dans l’Italie du Sud c’est pour ça que mon nom c’est Gio Baptista.

Mes parents sont arrivés en France en 1960 en France et mon pére est devenu Mineur. Nous habitions dans les corons. Par la suite, on a fait de petites entreprises. Puis par la suite le démarrage dans la restauration. Ensuite, on est parti aux Etats Unis où j’habite avec mon épouse. Je fais des aller-retour toutes les trois semaines entre les Etats Unis et la France.

En France, je travaille pour IT TRATTORIA des restaurants PIZZERIA, PASTA. Il en existe d’ailleurs sur Lille et sa périphérie.

Pour la production, je fais ça donc depuis plus de 20 ans. En fait, j’ai commencé comme acteur. J’ai d’ailleurs jouer dans le fameux fim «  Le Vélo de Ghislain Lambert » au côté de Benoit Poelvorde. J’avais le second rôle. Par la suite, mes occupations professionnelles, ne m’ont plus permis de m’investir dans le métier d’acteur. Je voulais être maitre de mon destin et donc devenir producteur. C’est à l’occasion du film du Vélo de Ghislain Lambert que j’ai fait pour la dernière fois du vélo.

20 ans après j’ai repris le vélo

Ensuite, Jean Jacques et Fabrice se sont remis au vélo. Moi j’ai recommencé il y a 3 mois. Des groupes partaient très tôt le matin. C’était très sympa. Quand je rentrais en France, le dimanche j’aillais faire du vélo avec Fabrice et Jean Jacques et j’ai repris une licence il y a une semaine. C’est  surtout pour me faire plaisir. Ça entretient le corps mais aussi la tête. Je travaille 15 à 16 h par jour et je suis toujours dans les avions. Un vrai globetrotter, le vélo j’en ai vraiment besoin pour penser à autre chose.

Je suis arrivé dans le club du Team ACB en tant que sponsor pour les aider. Je sais qu’ils se débrouillent très bien. C’est sympa de se retrouver entre nous. C’est dans cette ambiance là que j’ai voulu intégrer ce club. »

D.Bertout : « C’est une longue histoire le vélo, comment êtes-vous arrivé dans cette discipline »
JB Iéra :  «  J’ai commencé à 13 ans en tant que minime. Dans la famille, certain était dans le cyclisme notamment un de mes oncles. J’avais mes deux cousins qui couraient et Jean Jacques. J’ai pris gout au vélo très petit. Je regardais le Tour de le France à la télé puis c’est comme ça que j’ai décidé de prendre une licence à l’âge de 13 ans et faire de la compétition. Puis j’ai arrêté à 22 ans. Ensuite le travail a pris beaucoup de temps. Et ce qui est compliqué en FFC, c’est qu’il faut s’entrainer souvent. »

D.Bertout : « Dans le vélo, quel est votre meilleur souvenir ? »
JB.Iéra : « Au-delà des victoires, j’en ai obtenu 12 en junior 1 notamment. Ensuite, un très bon souvenir avec un stage avec ALLEZ DENAIN. J’avais 17 ans, et le club nous a payé un stage en Février dans le sud de la France à coté du Ventoux. Une semaine complète là-bas avec notamment la montée du Ventoux avec les copains. On était tous ensemble. C’était l’un des premiers voyages qu’on faisait. Un très beau souvenir. Ambiance colonie mais avec tous la même passion : le vélo. Ensuite, je dirais un beau souvenir au Grand Prix de Denain avec un certain Bruno Wojtinek. J’ai fait une photo avec lui et aujourd’hui, c’est devenu l’un de mes meilleurs amis. On va en vacance ensemble. La vie a fait que l’on s’est recroisé dans la vie. J’ai connu aussi Jean Claude Colotti, il est devenu consultant pour le film «  Le Velo de Ghislain Lambert ». En ce qui concerne le film, c’était génial car on n’a revécu le vélo des années 60. Le vélo à l’époque, c’était une fête, tout le monde était heureux. Maintenant, on voit que tout ça se perd. »

D.Bertout : « Par contre, avez-vous des mauvais souvenirs dans le vélo ? »
JB.Iéra : « Non, pas vraiment. Après ce sont des chutes, des courses très difficiles. Malgré tout ce sont de bons souvenirs même s’il y a la douleur derrière. Sinon, je n’ai pas de choses qui m’ont marqué. Pas de négatif sur le vélo. Même quand il pleuvait, les gens du Nord qui sont sympas avec de l’entraide. Ils pouvaient y avoir des embrouilles entre les coureurs mais jamais rien de méchant. Donc pas de mauvais souvenirs même si comme beaucoup j’ai chuté »

D.Bertout : « En parlant vélo, pourquoi avoir intégré le Team ACB de Fabrice Bos ? »
JB.Iéra : «  Avant tout, Fabrice est un copain. Jean Jacques mon cousin était dans le Team. Et puis, j’ai décidé de sponsoriser le club. A l’époque, j’avais créé un club à Lieu St Amand avec Damien Dupont notamment. Moi j’étais déjà dans les affaires, donc je suis allé chercher des sponsors. Je suis là pour les aider au Team de Fabrice car petite, grande entreprise ou association, c’est toujours difficile.  Il faut s’en occuper tous les jours. Et plus c’est petit et plus c’est difficile. Au team, ils sont peu nombreux, Fabrice, son épouse, ils sont obligés de tout faire. J’ai beaucoup de respect pour les gens qui font ça. Quand j’ai repris le vélo, le dimanche j’aillais rouler avec eux. On parlait et tout le monde me disait, prend une licence. Donc j’ai repris une licence, bon je ne ferai pas beaucoup de courses, une dizaine par an car avec le boulot pas évident. C’était pour retrouver cette ambiance de jeunesse. A 17 ans, on était à l’école, on n’avait pas de soucis.  On n’était chez nos parents, on ne payait pas de factures. Aujourd’hui on a des enfants, il faut travailler. On travaille beaucoup donc en fait le vélo, c’est un échappatoire. Je prends le vélo pendant 2 heures sans le portable. Le Kamfre sur les jambes, les rayons qui tournent.  J’adore. Et puis le feeling, se dire allez on va avec les copains. Et j’ai dit à Fabrice, reste avec un petit club, ne grandit pas trop. Je leur fais grandement confiance. Et puis le club a déjà quelques victoires, ça démarre bien »

D.Bertout : «  Quelles sont vos ambitions sur le vélo ? »
JB Iéra : «  Ça sera tout d’abord de prendre du plaisir. Reprendre les courses, j’en ferai 3 ou 4 avant la fin de l’année. Mais ce sera l’an prochain ou ce sera plus intéressant avec plus de kilomètres dans las jambes. Et puis essayer de gagner l’année prochaine. Mais à 50 ans, c’est plus difficile de gagner. Après c’est de l’entrainement. On verra course par course.  Il faut essayer de trouver 2 ou 3 jours pour s’entrainer dans la semaine. Ce n’est pas évident mais on y arrive.

D.Bertout : « Quels seraient vos souhaits pour l’avenir ? »
JB.Iera : « Déjà, très heureux qu’il y ait déjà des victoires dans le club. Continuer sur des victoires et moi prendre du plaisir et essayer d’aller chercher la victoire. Mais il faut être réaliste, auparavant je ne vivais que pour ça. Maintenant avec le métier, c’est moins évident. Ce serait bien c’est d’aller faire gagner Jean Jacques ou Fabrice. Ça me ferait autant plaisir que si c’était moi qui gagnait par ce que ce sont des amis. »

 

Malgré un emploi du temps très chargé. Jean Baptiste Iera aura à cœur de venir rejoindre les copains pour rouler dés qu’il le pourra avec une idée avant tout : se faire plaisir et bien sur aller chercher la victoire si cela se présente. Il sera de plus un partenaire du club en 2022 auquel il a beaucoup de sympathie. Bon retour à lui dans le vélo. Nous le suivrons avec intérêt en 2022.