La parole aux adhérents VELODOM

Que l’UFOLEP perdure dans notre région

 

Après quelques années au sein du club VTT Pontois, qui comme il le dit lui a tout appris. Le sympathique coureur Romain Carpentier a décidé de prendre son envol au sein d’un petit club pour pouvoir faire de la route :  Humming Racing. Un team qui non seulement est club de compétition mais aussi avec des valeurs de solidarité. En effet, placé sous le signe de l’enfance. Une bien belle philosophie dont a le cœur le coureur. Cette année, la motivation était mais une malheureuse chute lui a valu un repos jusqu’au  01 Juin. En attendant, il peut s’occuper de sa petite Elise. Egalement un grand merci à lui d’être adhérent VELODOM-PHOTO.

Le reporter de VELODOM-PHOTO l’a rencontré, le coureur lui a confié son passé de coureur et évoqué ses futures objectifs

D.Bertout : «  Comment es tu arrivé dans le vélo et ton parcours jusqu’à aujourd’hui ? »
R.Carpentier : «  J’ai débuté le vélo avec le club cyclo dans lequel roulait mon père. Je roulais souvent l’été durant la trêve du football que je pratiquais. Et puis à 15 ans, à la fin d’une saison de foot j’ai décidé de ne plus chausser les crampons pour me concentrer uniquement sur le cyclisme. J’ai pris des claques en cadet 2, en FFC et aussi en 1ere année Junior l’année suivante. En 2008, j’ai pris une licence en 2e catégorie UFOLEP et une pass’open FFC, il était possible d’avoir les deux à l’époque. Petit à petit je me suis détaché de la FFC, la force de propositions de l’UFOLEP était plus attrayante (pour le coureur que je suis). Ça va faire 10 ans que je trouve mon compte dans la 2e catégorie UFOLEP, chaque année j’arrive à y monter sur les podiums et rarement, j’y ai gagné. »

D.Bertout : «  Quel est ton meilleur souvenir dans le vélo et à l’inverse ton plus mauvais ? »
R.Carpentier : «  Mon meilleur souvenir, ce n’est pas en course, c’est l ‘ascension du mont Ventoux que j’ai pu faire avec mon amie en 2015. C’était un rêve de gosse, le plaisir ce jour-là a gommé toute sensation de douleur possible. Les deux plus mauvais sont sûrement de l’an dernier, dans mon village à Villers-Pol je crève à un tour de l’arrivée alors que j’étais dans l’échappée de 3 coureurs qui va au bout depuis le début de course. 15 jours plus tard, je me fais rejoindre sur la ligne à Berlaimont pour finir deuxième alors que je croyais enfin gagner en solitaire. Nous venions de faire 60km d’échappée en duo. »

D.Bertout : «  Après quelques années passées à Pont Sur Sambre, tu as décidé de créer ton club, Pourquoi ce choix ? »
R.Carpentier : «  L’équipe Humming Racing actuelle n’est autre que l’équipe qui ne faisait que de la route à Pont Sur Sambre (où la plupart des adhérents font surtout du VTT). On a décidé de créer un petit club par le nombre de ses coureurs. C’était surtout ça la volonté de base, faire en sorte que le nombre restreint d’adhérents soit un moyen de simplification de tout ce qui fait la vie d’un club cycliste. Nous étions cependant très bien avec toutes les personnes qui font le club de Pont Sur Sambre, pour moi c’était une fierté de courir à Pont, c’est clairement Benjamin Huvelle et son père qui m’ont mis en position de gagner et de monter sur les podiums ces années là. Par la confiance qu’ils m’ont donné en me disant que je pouvais gagner. Le club et ceux qui le font, c’est important dans la tête d’un coureur. »

D.Bertout : «  Peux tu nous expliquer la philosophie de ton club ? »
R.Carpentier : «  Quand on a décidé de créer notre club, nous étions donc prêts à toutes simplifications possibles, quitte à courir sans sponsor pour ne pas avoir à en chercher. On a donc eu l’idée de courir pour une association caritative. On a eu des possibilités de sponsoring mais la place principale à l’avant du maillot reste attribuée à l’association Un Enfant Par La Main. On a cherché à être autrement utile qu’à nous même. D’où le nom du club qui rappelle la légende du colibri qui fait sa part de travail pour la collectivité. »

D.Bertout : «  Dans l’année quelles sont les actions que tu proposes ? »
R.Carpentier : «  Depuis la création du club fin 2014, nous avons déjà envoyé plusieurs centaines d’euros pour des projets humanitaires aidant des enfants de pays sous-développés. Souvent cet argent provenait de la générosité du peloton UFOLEP nord pas de calais et nous remercions tout le monde. En ce début d’année 2017, nous avons vendu des tshirts, les bénéfices ont permis d’acheter des moustiquaires pour des enfants du Mali qui subissent les risques du paludisme. Pour la suite nous verrons, nous sommes souvent en relation avec les bénévoles et le personnel de l’association qui nous disent ce qu’il est possible de faire. »

D.Bertout : «  Que penses tu de l’annulation de certaines courses UFOLEP ? »
R.Carpentier : « C’est bien évidemment très regrettable. J’avais écrit un petit billet d’humeur là-dessus sur mon site « gazettecycliste » et j’ai de suite proposé à Italo de poster la pétition à ce sujet sur internet dès qu’il en a proposé l’idée. Bien sur les risques existent mais il faut que les décideurs de ces arrêtés se questionnent sur le sens de ce qu’ils mettent en place (puisqu’ apparemment toutes les sous-préfectures et forces de l’ordre ne prennent pas les mêmes décisions. C’est qu’une réflexion est possible au-delà de la règle). Y a t-il vraiment plus de risques d’attentats sur une course cycliste amateur que dans n’importe quel lieu public où l’on a encore le droit de se réunir sans autant de précautions ? Le sport est une fête, il est justement, plus que beaucoup d’autres choses qu’on interdit pourtant pas, porteur de valeurs qui sont les plus à même de lutter éthiquement contre le terrorisme. Parce que le terrorisme est d’abord un combat moral. Qu’on ne me dise pas que ces mecs là sont plus puissants que 200 ans d’histoire du cyclisme populaire dans notre pays. »

D.Bertout : «  Quelles sont tes ambitions pour 2017 ? »
R.Carpentier : «  J’avais préparé la saison plus et mieux que les précédentes. Je voulais réussir ce mois de mai en profitant des courses de l’Avesnois plus vallonnées. Mais le 22 avril, j’ai suivi un coureur dans sa chute sur les pavés de Bouvignies et me suis cassé le scaphoïde. Je suis plâtré depuis et au moins jusqu’au 1er juin. Il y a beaucoup trop de chutes depuis 2 saisons y compris dans notre catégorie. Si je me réjouis de la réussite de l’UFOLEP dans notre région car elle est méritée, d’un point de vue purement sportif je suis nostalgique de pelotons plus raisonnables en taille et par la même occasion plus homogènes en terme de « gestion de sa machine ». Les ambitions sont donc à revoir et à retravailler pour cette saison. »

D.Bertout : « En dehors du vélo, tu as la passion pour l’écriture. Après un 1er livre, comptes-tu en écrire un nouveau, si oui sur quel thème ? »
R.Carpentier : «  Oui j’aime bien écrire et j’aime bien le cyclisme. Pour moi les deux choses sont similaires, on essaie toujours de s’y améliorer et d’y avoir plus de style ! J’ai voulu écrire « les petits coureurs » parce que j’étais et suis persuadé que les amateurs ont autant de choses à dire que d’autres sur le cyclisme et sur ce qu’il leur apporte. La passion pour le cyclisme n’a rien à voir avec le niveau sportif du cycliste. Au mois de juillet sera publié une nouvelle toujours sur le thème du cyclisme, elle s’appelle « revoir un printemps », elle est préfacée par Olivier Haralambon. Elle fera une petite trentaine de page et est illustrée de deux beaux dessins de Romain Fareneau. »

D.Bertout : «  Tes souhaits pour l’avenir ? »
R.Carpentier : «  Que l’UFOLEP dans notre région perdure dans ce sens. Cette fédération a redonné ses lettres de noblesses au sport populaire qu’est le cyclisme. Encore cette année elle le rend plus accessible aux jeunes en abaissant les frais d’engagement pour eux, elle compte une catégorie féminine accessible. Bref elle rend le cyclisme au cyclisme lui-même, à ce qu’il est. Il faut remercier tous les clubs organisateurs qui la font vivre. »

D.Bertout : « Un mot sur VELODOM-PHOTO »
R.Carpentier : «  Si l’UFOLEP grandit bien dans notre région, tu en es sa vitrine sur internet. Et tu t’intéressais à l’UFOLEP bien avant qu’elle attire tous les cyclistes de la région et d’autres objectifs d’appareils photos vers elle. VELODOM fait partie du peloton. Ce sport est très esthétique, c’est une source de motivation pour les coureurs de se voir en photo et de se voir cités dans tes articles. Merci pour ça. Bon courage et bonne continuation à VELODOM ! »

 

Un coureur qui aime son sport et qui a de vrai valeur. Bonne réussite à son club qui propose d’aider les enfants du monde. Enfin, un grand merci à lui pour son soutien à VELODOM-PHOTO.