Que sont t’ils devenus ?

 

Le Département a connu quelques grands champions de renom dans le cyclisme. Avec les Stablinski, Crupelandt, Bondue, Vasseur qui ont marqué leur sport. Un autre compétiteur a tout particulièrement était en haut de l’affiche dans les années 90 : le redoutable Laurent Desbiens qui a notamment brillé sur les 4 Jours de Dunkerque mais aussi le Tour de France où il avait revêtu le fameux maillot jaune. Un coureur bien sympathique et très proche de son public. Aujourd’hui Laurent est toujours dans le vélo avec une place au conseil d’administration du VC Roubaix et travaille au service de communication de la Communauté Urbaine de Lille. 

 

Dernièrement, Laurent a bien voulu répondre à notre région pour d’abord retracer sa carrière de cycliste et de parler de sa reconversion.

 

Un petit historique :

Une carrière en rose et jaune

Laurent Desbiens a démarré le vélo à l’age de 14 ans car comme il le dit, il était trop nerveux. Mis à part ses deux cousins, personne ne faisait du cyclisme en compétition.
Chez les amateurs, il a grimpé les échelons chaque année avec de plus en plus de victoires.
Par la suite, c’est Guy Mollet, le Président du CC Wasquehal à l’époque qui lui a fait signer son premier contrat chez les pros dans l’équipe Collstrop ou il a gagné « Cholet Pays de Loire ». Après, il est parti avec Cyril Guimard chez Castorama puis Gan, Cofidis et pour finir Kelme qui n’avait jamais eu de Français à part Titi Viaene, le mécano du Nord (Wambrechies). Dans sa carrière, Laurent a gagné 1 étape et le classement général des 4 jours de Dunkerque, 1 étape sur le Tour de France, 2 fois le classement général par équipe sur le Tour de France et a porté 3 jours le maillot jaune. »

C’est d’ailleurs sur le Tour et les 4 Jours de Dunkerque qu’il a ses plus beaux souvenirs

Palmarès :

1989

3e du Grand Prix des Marbriers

3e du Circuit du Port de Dunkerque

1990

2e de Bordeaux-Saintes

1991

2e de la Ronde de l’Oise

2e du Circuit franco-belge

1992

Cholet-Pays de Loire

Tour de Gironde

1993

Quatre Jours de Dunkerque :

Classement général

1re étape

3e de Paris-Bourges

1994

3e étape du Grand Prix du Midi libre

1995

2e du Trio normand

1996

Tour de Vendée

2eb étape du Tour de l’Oise

2e du Tour de l’Oise

2e du Tour de Luxembourg

3e du Trophée des grimpeurs

3e de Cholet-Pays de Loire

1997

1re étape du Grand Prix du Midi libre

11e étape du Tour de France

1998

À travers le Morbihan

2e du Trophée des grimpeurs

2e du Tour de Vendée

1999

5e étape du Critérium du Dauphiné libéré

4e étape du Tour du Limousin

2e d’À travers le Morbihan

Résultats sur les grands tours

Tour de France

7 participations

1993 : 109e

1994 : abandon (16e étape)

1997 : 127e, vainqueur d’étape

1998 : 61e, maillot jaune pendant 2 jours

1999 : 100e

2000 : abandon (10e étape)

2001 : abandon (3e étape)

Tour d’Italie

3 participations

1993 : 71e

1995 : abandon

2001 : 102e

Tour d’Espagne

1 participation

1997 : abandon

 

1993 : mon plus mauvais souvenir

Le Tour 1993 restera pour Laurent, un mauvais souvenir avec une victoire d’étape qui lui a manqué, il nous explique pourquoi.

L.Desbiens : « En 1993, sur le TDF, je suis échappé avec Pascal Sergent de l’équipe Panasonic, on arrivait en Bretagne. Avec plus de 15 minutes d’avance, on allait se disputer la victoire mais Sergent a eu l’ordre de ne plus rouler pour jouer la carte de son sprinteur Wilfried Nelissen. Guimard me demande également d’arrêter de rouler « nous ne sommes pas des pigeons ». L’équipe « Panasonic » pensait que j’étais meilleur sprinteur que Sergent… Si je gagnais l’étape, je prenais le maillot jaune de la plus belle course à étapes du monde à seulement 24 ans ! Bref, Nelissen n’a même pas gagné l’étape et moi, je me console avec le maillot de meilleur grimpeur. »

Des regrets sur le Championnat de France

La course que Laurent aurait aimé remporté remporter et sans nul doute, le championnat de France. Il est passé à côté à plusieurs reprises.

Les 4 Jours de Dunkerque : une sacrée course

Laurent a bien sur de très bons souvenirs sur les 4 Jours de Dunkerque. Il parle de cette très belle épreuve.
L.Desbiens : «  Cette année, les 4 jours ne se disputeront pas faute du COVID19, c’est une course qui fait vibrer les cœurs de tous les Nordistes (Hauts de France) et les organisateurs méritent la médaille du courage parce qu’il en faut. Une vraie organisation de pro mais avec 1 groupe d’ami(e)s !! »

Le Tour de France en France : une joie immense

A coté de sa victoire aux 4 Jours, Laurent garde un immense souvenir du Tour de France 1998 où il porta le maillot jaune.
L.Desbiens : «  Porter le maillot jaune sur le tour, un moment de joie immense et aujourd’hui, j’en profite encore plus parce que chaque semaine, on m’en parle. »

Indurain : mon idole

A l’époque, Miguel Indurain était mon coureur préféré, quelqu’un de super sympa, une force incroyable et des chronos gagnés avec plus de 5 minutes d’avance. En 1994, sur le Giro, lors d’un chrono individuel (montée de Sestrière) le frère de Miguel, Pruden termine dernier et moi avant dernier, nous ne sommes pas éliminés parce que Miguel crève dans le chrono qu’il a gagné… »

Encore un peu de vélo

D.Bertout : «  Laurent, fais tu encore un peu de vélo ? »
L.Desbiens : «  Je fais du vélo que 2 à 3 mois avant Lille / Hardelot afin d’y participer avec les copains et j’ai une pensée pour mon ami Philippe Crépel qui a dû annuler le rdv de tous les cyclos. »

Toujours dans le milieu du vélo

Laurent a toujours un œil sur son sport préféré le vélo. En effet, il est membre du conseil d’administration du Vélo Club de Roubaix avec une implication dans l’événementiel du club. »

Une reconversion dans la communication

Après sa brillante carrière, Laurent Desbiens n’a pas perdu de temps et travaille aujourd’hui dans le service communication de la communauté urbaine de Lille.
Il a terminé ma carrière à la fin de la saison 2001 et après 3 mois de repos et il a  effectué une remise à niveau de plusieurs moi. Par la suite, il est allé frapper aux portes des entreprises avec pour seul CV son book de cycliste. En septembre 2002, il a été recruté à la Communauté Urbaine de Lille avec comme mission de développer la communication sur les événements sportifs. Et comme il le dit « D’avoir été un ancien cycliste m’aide beaucoup dans cette mission . Aujourd’hui, j’y suis encore (Métropole Européenne de Lille) et je prends énormément de plaisir. Merci à Jean-Charles Canonne ex-président du Vélo Club de Roubaix qui m’a aidé dans ma reconversion »

La Laurent Desbiens : une fierté

L.Desbiens : «  Pendant des années une cyclo sportive a porté mon nom sur le « Ch’ti Bike Tour » et pour des raisons de sécurité, il a fallu l’arrêter… Je suis très fier parce qu’aujourd’hui le concept a évolué et « l’Urban Rando » a remplacé la cyclo sportive. Un rdv pour toutes les familles qui découvrent les plus beaux lieux insolites un vrai succès. »

Pour devenir Pro : être assidu toute sa carrière

Nous avons demandé à Laurent, ce qu’il conseillerait à un jeune qui désirerait passer pro.
L.Desbiens : «  Il faut être assidu tout au long de sa carrière « amateur » ne pas trop en faire « ne pas bruler les étapes, ne pas se cramer » et aussi être suivi par des professionnels de la santé. »

Le Tour : encore trop tot pour en parler

Laurent nous donne son avis sur le Tour de France qui se déroulera normalement à partir de fin Aout

L.Desbiens : «  Cette année, le « Tour de France » est programmé fin août et c’est un vrai défi par rapport au COVID19 qui sévit encore aujourd’hui en France. J’espère que le « TDF pourra se dérouler dans de bonnes conditions mais malheureusement, il est encore trop tôt pour en être certain. « ASO » doit y travailler !! »

 

 

Une sacrée carrière pour le coureur nordiste qui a fait les belles pages des 4 Jours de Dunkerque mais qui aura aussi porter la belle tunique du maillot jaune au Tour de France. Il reste aujourd’hui toujours au contact du milieu du vélo et s’épanouie pleinement aujourd’hui au service de communauté urbaine de Lille. Un bon gas bien sympathique qui répond toujours aux sollicitations de ses fans. Merci à lui de m’avoir accordé un peu de son temps pour cet interview.

 

Merci à Laurent pour le Crédit Photos